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Texte de Philippe
BEZARD-FALGAS
(1997)
  1. Les origines
  2. L'arrivée de l'hérésie
  3. Echecs de l'église
  4. Nouvelle croisade
  5. Philippe Auguste
  6. Départ croisade
  7. Simon de Montfort
  8. Raimond VI se rebiffe
  9. La bataille de Muret
  10. Le siège de Toulouse
  11. Deuxième croisade
  12. Résistance Cathare
  13. Siège de Montségur
  14. L'intégration
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Articles
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COUPABLE DE CROISADE

La croisade contre les albigeois 1208 - 1243

11 - La deuxième croisade

Il y a probablement eu à ce moment une lutte d'influence au sein de l'Eglise Catholique entre les partisans des languedociens et ceux du roi de France. Mais, les pro-occitans partaient avec plusieurs longueurs de retard : tous les évêques du midi étaient depuis longtemps ligués contre les cathares et leurs "souteneurs", et il n'y avait aucune raison pour qu'ils changent d'avis. Malgré les demandes réitérées de Raimond VII pour obtenir officiellement son héritage et ses titres lors de concile de Bourges en 1225, l'Eglise va attribuer d'office la totalité des domaines de Raimond VII au légataire de Amaury de Montfort, Louis VIII, roi de France. De plus, devant la position du comte de Toulouse officieux et de ses alliés, le pape Honorius III déclare une nouvelle croisade contre les barons occitans.

Louis VIII n'en attend pas moins, et se croise aussitôt. Il part pour le midi en 1226. En Languedoc, la nouvelle fait l'effet d'un coup de tonnerre : une nouvelle croisade, et avec le roi de France ! Dans les mémoires, on garde le souvenir du massacre de Béziers, mais aussi celui de Marmande perpétré par le même prince qui revient à la tête de son armée ! A l'annonce de son arrivée, nombreux sont les petits seigneurs qui se soumettent au sénéchal du Roi. Pourtant, certaines villes résistent : c'est le cas d'Avignon, qui va être assiégée pendant trois mois, un siège terrible qui s'achèvera par la soumission de la ville. Louis VIII installe à Carcassonne son sénéchal Imbert de Beaujeu, mais évite Toulouse contre qui il s'est déjà cassé les dents. Toutes les autres villes capitulent et les seigneurs occitans se voient isolés de plus en plus. Raimond VII est bloqué dans Toulouse et l'armée royale pratique la stratégie de la terre brûlée. Pourtant, Louis VIII n'aura pas l'occasion de voir les résultats de la politique de son père et de la sienne, car il meurt sur le chemin de retour vers Paris, à Montpensier, en 1226. Sa veuve, Blanche de Castille, prend la régence en attendant l'arrivée sur le trône de l'héritier Louis IX, le futur Saint Louis, qui n'a que 11 ans. Une fois de plus, l'héritage politique de Philippe Auguste se trouve entre de bonnes mains. C'est à se demander d'ailleurs si Blanche de Castille n'a pas été la réelle souveraine même du temps de son mari Louis VIII, car la régente garde la même position vis-à-vis du midi : elle attend que Raimond VII, dernier comte occitan d'envergure, ne soit plus en position de résister. Et il ne l'est plus. Ses derniers alliés le lâchent : le roi Jacques Ier d'Aragon, successeur de Pierre II, se range du coté de l'Eglise. Le roi d'Angleterre, Henry III, en situation difficile chez lui, n'a guère l'occasion d'attaquer le roi de France à cette époque. De plus, L'Eglise va encore enfoncer le clou, en excommuniant Raimond VII en 1227, par la voix de Pierre Amiel, nouvel archevêque de Narbonne.

Raimond VII résistera encore trois ans. Mais en 1229, il se trouve dans une position intenable. Il décide donc d'accéder aux exigences de l'Eglise Catholique et de se soumettre au roi de France. Il se rend à Paris en pèlerin, fait une déclaration publique de repentir et signe le traité de Paris avec la régente Blanche de Castille. Par ce traité, Raimond VII s'engage à détruire l'hérésie, à rendre à l'Eglise ses biens confisqués, et surtout à marier sa fille Jeanne, seule héritière du nom, au frère du roi, Alphonse de Poitiers. Si Alphonse meurt sans descendance, le titre et les fiefs seront directement rattachés au domaine royal. En attendant, Raimond VII conserve son titre de comte de Toulouse, mais il est sous le contrôle direct du sénéchal du roi, prêt à intervenir en cas de manquement à l'engagement pris. Le comté de Toulouse vit ses dernières heures sous l'autorité de la descendance de Raimond de Saint-Gilles. Pourtant, si les comtes occitans sont sous l'autorité du roi de France, le comte de Toulouse comme le comte de Foix, la foi cathare est loin d'avoir été réduite. La guerre du pouvoir est finie, la lutte religieuse continue...

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