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Château du Bois Thibault


Description du château

Grâce à l’action de quelques amoureux de Bois-Thibault qui créèrent une association en 1984, il fût acheté par la commune de Lassay en 1988. Il est aujourd’hui sauvé des aléas du temps et bénéficie des soins dévoués de quelques bénévoles regroupés dans l’Association « Bois-Thibault, passé et avenir ». Enfin, 2003 vit la fin des travaux de consolidation des têtes de mur et de surcroît l’aval de la commission de sécurité permettant ainsi la visite de ce site historique de grande importance car selon Victor Hugo, il fut digne de figurer dans son carnet de voyage…

« Des nombreuses terres seigneuriales qui relevaient autrefois de la châtellenie de Lassay, celle du Bois-Thibault était sans contredit la plus considérable tant par l’importance de son manoir que par l’étendue de ses dépendances féodales »[2].


Photo 2 : Plan d’ensemble du château de Bois-Thibault
déduit de Roland Caillonneau
(Association Bois-Thibault)

En complément de l’essai descriptif entrepris par le Marquis de Beauchêne, le plan d’ensemble du château consiste en un rectangle orienté est-ouest. La façade ouest d’une longueur de 30 mètres présente les deux corps de logis situés de part et d’autre du porche d’entrée. Equipés de quatre tours d’angles, de hauts murs d’enceinte reliaient ces tours et des fossés d’eau vive en protégeaient l’accès. Tel devait être le château du Bois-Thibault au XVI siècle.

Outre les outrages du temps, le château présente encore aujourd’hui une forte prestance et ne laisse pas indifférent le curieux de passage. Si l’on emprunte la chaussée en pierre – qui remplace le pont-levis abattue au XVIIIe. - la porte d’entrée, de forme ogivale, présente encore fièrement son huis de chêne en partie restaurée et ses gros clous très caractéristiques du moyen âge. Sur notre gauche se trouve le corps de logis XVI siècle (photo 4). En prenant plus de recul dans la cour, ce corps de logis est formé de deux bâtiments perpendiculaires l’un à l’autre et de dimensions et de hauteurs équivalentes. Flanqués aux extrémités nord-ouest et nord-est de deux énormes tours rondes, cet ensemble était desservit par une tour escalier octogonale. Bâtie en pierre de taille, cette tour avait, selon le Marquis de Beauchêne 100 pieds de hauteur soit 30 mètres de haut. Par ailleurs, si l’on pose le regard sur la partie supérieure et à droite de la tour escalier, on voit encore l’assise d’une tourelle en encorbellement. Malheureusement la folie des hommes eu raison de sa beauté. Détruite à la révolution, il est possible de suivre encore la spirale que formait l’escalier à pente douce, qui dit-on, permettait au chevaux de la gravir pour entreposer les vivres au grenier. Les paliers des différents niveaux donnent maintenant dans le vide.


Photo 4 : Vue des bâtiments nord-ouest et
nord-est ainsi que la tour escalier au centre

En empruntant la porte d’entrée de cette tour, au dessus de laquelle reposait un écusson aux armes des du Bellay, nous découvrons sur notre gauche la grande salle du bâtiment ouest. Ajouré à l’extérieur comme à l’intérieur de fenêtres à meneaux, ce bâtiment était paré d’un étage supplémentaire. Les lucarnes en pierres de taille construites au XVIe. ont été démolies lors de la réfection des couvertures au XVIIIe. par la famille de Tournely. Il subsiste encore les manteaux de cheminées monumentales qui ornaient ces pièces. La tour du nord-ouest plus appréciable de l’extérieur mérite à elle seule le déplacement. De forme cylindrique et d’un large diamètre, elle décline à sa base de petites ouvertures rondes ou carrées que l’on appelle canonnières ou arbalétrières. Eclairée au nord-est et au sud-ouest de fenêtres étroites appareillées de meneaux horizontaux, elle possède au niveau du troisième étage des corbeaux en forme de mâchicoulis – témoins d’une galerie supportée et abritée d’une légère toiture.

Absolument semblable à celle-ci comme forme, comme dimension et hauteur , la tour du nord-est ne semble pas avoir possédé de telle galerie couverte. Le bâtiment du nord quant à lui présente de nombreuses portes modifiées au cours du temps ainsi que de nombreuses cheminées. Le château de Bois-Thibault possède 29 cheminées, ce qui laisse imaginer la consommation en bois pour ce seul château.

Pour finir la description de cet ensemble de bâtiments du XVIe, nous pouvons signaler la présence – non moins intéressante – de deux salles voûtées accessibles de la cour par le coté est. Parées de magnifiques voûtes en arcades (photo 10), ces caves en terre battue sont le théâtre de jeux d’ombre et de lumière particulièrement somptueux. Des piliers ronds en granit taillé ornés de chapiteaux supportent ces arcades et ajoutent au spectacle la sérénité des lieux.

Le corps de logis opposé reconstruit après la guerre de cent ans au XVe est plus petit de par sa superficie et de par sa hauteur. Il n’en reste pas moins admirable à observer. A l’extérieur, la façade occidentale est entièrement pourvue de pierres appareillées. Sur sa partie supérieure, de gros mâchicoulis supportaient une galerie couverte percée de créneaux. Le chemin de ronde empruntait ensuite un escalier donnant accès à la tour carrée du sud-ouest. Vue de la cour intérieure, le corps de bâtiment du sud est disjointe du porche d’entrée par une tour escalier à pans coupés agrémenté d’une jolie tourelle en encorbellement sur sa partie supérieure du coté sud. Après avoir gravis les premières marches, nous découvrons au premier étage un magnifique balcon à accoudoir supporté par une croisée d’arcades, reliant par la même le bâtiment voisin. Cet accoudoir qui était encore couvert le siècle dernier fût il y a peu de temps – lors d’un mariage – le décor de la scène du balcon de « Cyrano de Bergerac » d’Edmond Rostand. Un décor somme toute romantique…

En poursuivant l’ascension, cet ensemble de tour et tourelle à pour fonction de desservir d’une part, en empruntant la courtine surplombant le porche d’entrée, le premier étage du corps de logis nord-ouest XVI sc. que nous avons décrit précédemment ; et d’autre part, l’accès aujourd’hui peu visible du chemin de ronde reliant le pont-levis au passage couvert décrit il y a peu de temps. La tourelle quant à elle permettait d’accéder à la tour carrée du sud-ouest.


Le bâtiment qui constitue la partie principale de cet ensemble Renaissance présente au rez-de-chaussée une vaste salle qui au cours du temps fut certainement remaniée comme en témoigne le pavage de tommettes sur notre droite, et le pavage en bloc granitique sur notre gauche. Ce lieu destiné à la cuisine expose fièrement son manteau de cheminée monumentale caractéristique du moyen âge ainsi que son évier éclairé d’une fenêtre surplombant les douves. La niche située à hauteur du ventre et à droite dans l’âtre de la cheminée est ni plus ni moins le four à pain du château. Enfin cet ensemble du XVe. possédait encore au siècle dernier une charpente en berceau.

Pour finir la tour sud-est était reliée au bâtiment précédent par un mur d’enceinte protégeant un chemin de ronde comme en attestent les ouvertures au premier étage de la tour et des cuisines. Par ailleurs cette tour était équipée d’un escalier extérieur, peu visible à ce jour. Cette tour est la plus ancienne du château, elle daterait du XIIe. En effet de l’intérieur nous découvrons au premier étage une cheminée du pur style roman. Un dernier mur d’enceinte – disparu aujourd’hui – reliait cette tour à une cinquième située à l’est de la tour du nord-est. Des fouilles entreprises par le Marquis de Beauchêne et les chantiers de bénévoles en 1997 ont permis de mettre à jour les anciens murs d’enceinte et de la tour.

Ainsi se termine la description de ce manoir fortifié qui selon le Marquis est « un des édifices féodaux les plus remarquables qu’on puisse trouver au Bas-Maine, où cependant abondent, plus peut-être que partout ailleurs, les curiosités archéologiques de tout genre. »[2].

Bibliographie

[1] Abbé Angot - Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne (4 tomes) – Editions régionales de l’ouest : Mayenne - 1998

[2] Le Marquis de Beauchesne - Le Bois-Thibault, Etude Historique & Archéologique – Imprimerie-Librairie Ve A. Goupil : Laval – 1912

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