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Château de Tonquédec


L'histoire des seigneurs

4a - Les du Quengo

Cependant, Amaury, fils de Charles, abandonne le château, puis le vend dix ans plus tard, en 1636, avec la seigneurie, à René du Quengo, comte du Rochay, dont les descendants ajoutent à leur nom le titre envié de vicomte de Tonquédec.

La famille du Quengo de Tonquédec réside au Rochay et à Lamballe, puis plus tard dans l'hôtel de Tonquédec qu'ils font construire à Lannion (actuellement, c'est une école de musique). Lorsqu'ils viennent à Tonquédec, ils résident peut-être au manoir de Runcus, mais il semble qu'ils n'entretiennent pas du tout le château et le laissent tomber en ruine. L'un d'entre eux, René II, dit le "marquis de Tonquédec", prend, au cours de la Fronde, le parti de Mazarin et du roi et s'oppose violemment, à Paris, à Henri de chabot, devenu duc de Rohan par son mariage, qui a choisi le parti de Condé. Lui-même et son fils sont liés avec le mari et le fils de Madame de Sévigné. Elle les cite souvent dans ses lettres. Ils résident à la cour de Versailles et en Bretagne. La divine Marquise est-elle venue au château de Tonquédec ?  Nous savons, par ses lettres de 1680, que son fils, Charles de Sévigné, s'ennuie aux Rochers, aussi n'hésite-t-il pas à faire 90 lieues, en hiver, pour se rendre en basse Bretagne, chez Monsieur de Tonquédec, vivant alors en gentilhomme campagnard sur ses terres, près de Lannion, et dont il courtise la fille, Sylvie. Madame de Sévigné appelle celle-ci dédaigneusement "la Tonquédette" parce qu'elle l'accuse de détourner son fils Charles de ce qu'elle considère comme la vie : les ambitions de carrière et la présence à Versailles !

4b - Les propriétaires du château pendant et après la Révolution 

En 1789, Le château de Tonquédec appartient à René-André du Quengo, vicomte de Tonquédec, chevalier de l'ordre royal et militaire deSaint-Louis. En 1792, capitaine de cavalerie, il tente d'émigrer, mais il est arrêté dans le port de Boulogne, porteur de lettres de madame Élisabeth pour le comte d'Artois. Il est emprisonné, ramené à Paris et finalement libéré, mais assigné à résidence dans la capitale.

Grâce à ses certificats de résidence de la commune de Paris, il finira par obtenir le 19 germinal an IX (1801) d'être amnistié et radié de la liste des émigrés, par un acte signé au nom de "Bonaparte, Premier consul" qui prévoit la mainlevée sur ceux de ses biens qui n'auraient pas été vendus. Le vieux château de Tonquédec et une partie de ses terres lui reviennent ainsi, mais en quel état, après neuf ans d'anarchie ?

En 1808, René André du Quengo de Tonquédec tente de sortir de ses embarras financiers en vendant ses biens de Tonquédec et son hôtel de Lannion au sieur Antoine-denis Perrin, propriétaire à Excideuil (Dordogne) pour 60 000 francs en numéraire métallique d'argent.

En 1828, après vingt ans de gestion depuis la Dordogne, Antoine-Denis Périn revend ses biens de Tonquédec à dame Magdeleine Collomb, veuve de Monsieur René-André de Quengo de Tonquédec.

4c - Le testament de la comtesse de Tonquédec

Le 12 avril 1878 meurt Céleste-Laure de Reverdy, veuve sans enfant d'André Marie Gaston du Quengo, comte de Tonquédec, qui avait fait d'elle son légataire universel à sa mort en 1858. Elle laisse le testament suivant chez maître Hatin, notaire à Paris : "Je donne et lègue à Mgr le comte de Chambord mes tourelles de Tonquédec, le priant de faire à cette édifice monumental toutes les réparations d'entretien nécessaires, afin de rendre à toujours ce monument durable à perpétuité et inaliénable..."

Le comte de Chambord, prétendant au trône de France, mais exilé à Froshdorf en Autriche, refusa ce château en ruine, un cadeau empoisonné ! Mademoiselle Victorine de Souspiron, fille de la sour de la comte comtesse de Tonquédec, en hérite alors et le vend en 1879 à monsieur Jules Grosset, marchand de biens à Vellèches (Vienne), dont l'intention pourrait être de revendre une par une les pierres de tailles.

Tout le pays s'inquiète. Au château de Salles à Guingamp, on célèbre en 1880 les fiançailles d'Eugénie de Keroüartz avec le comte Pierre de Rougé. Celui-ci entend parler de Tonquédec et rappelle à son beau-père qu'il descend en ligne directe des bâtisseurs, par son ancêtre Julie de Coëtmen, marquise de Rougé en 1749.

Le marquis de Keroüartz obtient alors du marchand de biens le rachat du château de Tonquédec et le destine à sa fille, grand-mère du propriétaire actuel.

Texte du Comte Bertrand de Rougé

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