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Château de Tonquédec


Description du château

3a - Le front ouest de 1473

Les bâtiments de Jean II témoignent de deux adaptations architecturales. La première est militaire face aux nouvelles perspectives de l'art du siège et de la défense d'une place offertes par l'artillerie. On pourrait qualifier la seconde de civile, en admirant les grandes pièces d'une habitation d'agrément, ouvertes sur la vallée du Léguer par cinq grandes baies. Il s'agit d'une suite de trois salles, prolongées au sud-ouest par une grosse tour basse. L'épaisseur des murs est très importante, particulièrement dans la tour en fer à cheval, où elle atteint 4 mètres autour de pièces presque carrées.

C'est la base de cette tour qui assure la défense en tir rasant avec des canonnières à la base des fenêtres et une casemate semi-extérieure protégeant la muraille des grands appartements. Il n'y a plus ni mâchicoulis ni chemin de ronde, mais une simple corniche directement sous le toit dont nous avons retrouvé des ardoises en 1998.

Les grands appartements se composent essentiellement d'une part d'une grande chambre, probablement sur le plancher, avec une cave en dessous, et éclairée par une grande baie avec des bancs de pierre, et surtout, d'autre part, d'une grand salle à deux baies, avec une immense cheminée dont subsiste l'imposant linteau.

Sous la grand salle, un vaste cellier voûté constitué de blocs de granit de Bégard, estimés à 350 kilos chacun, vient d'être mis hors d'eau. La voûte est donc sauvée. En bordure de la grande salle et de la cour centrale se trouve l'ouverture horizontale par laquelle on pouvait descendre et remonter les caisses de vivres et les tonneaux avec des cordes. De l'autre côté de la porte d'entrée de cette pièce principale des appartements seigneuriaux de 1473 subsiste le soubassement du grand escalier. Il a dû être démonté, puis remonté dans un château des environs, comme toutes les ouvertures de la cour intérieure et une partie des cheminées.

3b - La barbacane ou basse-cour

La barbacane est un ouvrage qui permet une sortie de patrouille ou de ravitaillement, sans mettre en danger l'existence de la place forte. Lorsque la barbacane, qui est une avancée par rapport au château, est ouverte, le château est fermé et vice versa. On ne peut prendre les deux ouvrages dans la foulée.

Celle de Tonquédec est particulièrement importante, d'un périmètre à peu près égal à celui du château. Sans doute servait-elle aussi de basse cour et pouvait-elle abriter la population et ses animaux en cas de danger. Sa construction ne fut pas achevée par Jean II de Coëtmen. Seuls deux pans de courtines et deux tours peuvent lui être attribués ainsi que la porte. L'épaisseur moyenne des murs est de 2,20 mètres et la hauteur de la partie du grand appareil de pierre n'est que de 3,50 mètres. Les bouches à feu sont rondes et surmontées d'une longue ligne de mire verticale. Les murs ne furent terminés qu'au temps de la Ligue.

La barbacane s'ouvre par un pont-levis charretier à deux arbres, pratiqué dans une avancée de la courtine et défendu de chaque côté par une bouche à feu battant le chemin d'accès.

3c - Les constructions de la Ligue

Cette enceinte inachevée est reprise et terminée par Charles Gouyon de la Moussaye au temps de la Ligue, vers 1582.Ses constructions sont aisément discernables, parce que réalisées en pierre de blocage, qui tranchent avec les blocs taillés des périodes antérieures. Les courtines furent alors terminées et l'étage manquant élevé. La courtine est fut alors dotée d'une belle batterie de six canonnières battant le chemin d'arrivée au château et, sur le retour d'équerre, quatre autres pour prendre en enfilade le fossé nord-est. 

La fermeture de l'espace séparant le château du donjon nord date aussi de cette époque, avec deux courtines basses, percées l'une de deux embrasures l'autre d'une seulement. D'où, ensuite, l'ouverture à la base du donjon, qui bien évidemment n'existait pas auparavant.

Ce fut la dernière période de construction au château de Tonquédec.

Texte du Comte Bertrand de Rougé

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