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Château des Rois Ducs


L'histoire du château

Résumé de l’historique du château de Sauveterre

Par contre il semblerait que l’appropriation de Sauveterre par les rois de France, soit momentanément remise en question à partir de 1348. C’est à cette date que le château retourne dans la sphère d’influence du roi d’Angleterre Edouard III, puisque celui-ci en fait don à Bertrand de Durfort, seigneur de Gageac, le 22 juillet de l’année 1348. Ce don est total puisqu’il porte sur le château et « communauté » de Sauveterre. Il comprend tous les droits et la justice, et s’étend à sa descendance, « Bertrando et suis heredibus et successoribus... ». Cette donation intervient en faveur d’un des membres de la famille des Durfort, pour bon et loyaux services.

Ce document tend à prouver la perte de Sauveterre par le roi de France, entre 1346 et 1348. Cette perte ne semble possible que par une attaque des forces d’Edouard III. Cela permet d’avancer l’hypothèse que le château a été pris dans ce laps de temps.

Malheureusement pour Bertrand de Durfort, cette donation ne lui profita que peu de temps, puisque le parti français reprit la place quelques années plus tard, en la personne de Hugues de Blanquefort, qui fut nommé capitaine de Sauveterre en 1352. Il semble probable que l’intérêt porté à Sauveterre par Hugues de Blanquefort aille au delà de la loyauté envers le roi de France. En effet cet homme possède un Château portant son nom à quelques kilomètres ( moins de cinq) de Sauveterre. De plus, il fut par la suite capitaine de Villefranche en 1354 et des membres de sa famille lui succédèrent jusqu’en 1356 au poste de capitaine de Villefranche. Il semble que ce personnage soit redevenu ( il était au début du XIIéme siècle baron de Pujols, titre et possession perdus pour leur attachement à la cause toulousaine lors de la croisade des albigeois) un élément incontournable dans la géopolitique locale en ce milieu du XIIIéme siècle.

Nous pouvons voir ici, une tentative d’intéressement personnel à la guerre de Cent Ans, de la part d’un seigneur local. Il est à remarquer que cette domination des Blanquefort dans cette partie de l’Agenais et du Périgord ne dura que peu de temps puisque la bastide de Villefranche fut reprise par les troupes anglo-gasconnes en 1358. Par ailleurs, la famille des Blanquefort fidèle au roi de France aurait émigré en Rouergue après le traité de Brétigny de 1360. Le château se retrouve donc de nouveau sous domination anglaise, confirmée par le départ des Blanquefort pour le Rouergue.

Aucun document ne fait mention du Prince Noir à Sauveterre et dans l’absence de preuves, le passage de celui-ci et la construction ou occupation d’une tour portant sont nom, ne peut être retenu, malgré la tradition orale local.

Nous arrivons maintenant dans une période particulièrement obscure de l’histoire de Sauveterre, puisque nous ne retrouvons sa trace qu’en 1432.

En 1432 la forteresse sort enfin de son anonymat, du fait de sa conquête par Arnaud, dit Naudonnet, de Lustrac. Ce capitaine du roi de France était le chef d’une famille puissante de l’Agenais. Il faisait partie des plus hauts barons locaux, comme les Albret, les Durfort, les Monpezat, les Orgueil ..., bien plus reconnus et influents que les Fumel. Il fut un des seigneurs qui pouvaient être en droit de figurer au premier rang, lors de l’investiture de l’évêque d’Agen, droit que se disputaient âprement d’ailleurs les grandes familles de l’Agenais.

L’information importante n’est pas la prise du château, mais le fait que Naudonnet en devient le capitaine et cela avant mars 1433. Cette information figure un document où l’on trouve une « rémission pour Naudonnet de Lustrac, écuyer, capitaine de Penne, de Lauzerte et de Sauveterre, dans la sénéchaussée d’Agenais ».

Quant à la charge de capitaine de Sauveterre elle commence certainement avant le mois de mars 1443, date de la lettre de rémission, dans laquelle Naudonnet de Lustrac est déjà capitaine de Sauveterre et s’étend après 1438, car il l’est encore dans le document (sité ci-dessus) portant cette datation.

Sauveterre replongea dans l’oubli pendant une trentaine d’année, jusqu’en 1476. C’est à cette date qu’apparaissent de nouveaux seigneurs, ceux de la famille de Sermet, puisqu’il est fait « don à jean Sermet, éscuyer et à ses prédécesseurs, du lieu de Sauveterre en la sénéchaussée d’Agenais pour les récompenser de leur attitude contre l’ennemi anglais » au mois d’août 1476.

Il semble que cette nouvelle dynastie ait quelque peu perduré puisque l’on retrouve « Philippe Sermet, escuyer, et autres demeurant à Sauveterre aux Treilhes, en Agenais : son feu père était de son vivant, seigneur de plusieurs lieux de la sénéchaussée de Quercy. » en octobre 1480.

Cet élément amène plusieurs informations :

  • la première se base sur le fait que c’est la première fois qu’à Sauveterre se succède des seigneurs et qu’ils se transmettent cette seigneurie en temps que patrimoine familial.
  • le deuxième point, porte sur le fait que ces seigneurs, ont prit l’habitude d’y résider, à tel point que la correspondance des Sermet y soit adressée, et que le roi, ou plutôt ses agents, en aient pris notes.

Les autres informations connues sur cette famille de Sermet nous permet de dire qu’ils ne sont pas de simples milites du roi de France, mais une famille locale bien établie. En effet cette famille possédait un château du même nom, dont le donjon serait d’ailleurs contemporain du château de Sauveterre, et peut être même une forme de réponse à la construction de Sauveterre. On trouve cette famille dès le milieu du XIII siècle, évoluant dans le milieu des « milites castri ». Puis les membres de cette famille se distinguèrent au service du roi de France Charles VII, et se dévouèrent pour le comte du Périgord Alain d’Albret, ce qui les fit sortir de l’ombre. Cela ce concrétise, en 1454, avec Antoine de Sermet qui occupe la charge de gouverneur de Villefranche. Mais le personnage le plus important de la famille, celui qui a occupé les fonctions les plus hautes, fut Jean, fils d’Antoine, Seigneur de Sermet et de Sauveterre. Il fut marié à Marguerite de la Roque de St Pompon, famille vassale du comte de Périgord. Sa plus haute fonction fut notamment d’occuper en 1480 le poste de gouverneur du Périgord, charge qui lui fut confiée par Alain d’Albret.

Les Sermet furent donc la première et la dernière dynastie seigneuriale de Sauveterre pour l’époque médiévale

Texte Jérôme Morénaud

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